Champagne-Ardenne  Tous les clignotants sont au vert pour Vivescia Industries

L'augmentation de 25 % de la valeur de l'action Vivescia Industries en octobre dernier laissait présager de bons résultats pour l'exercice 2015-2016. L'assemblée générale qui s'est tenue le mercredi 9 novembre l'a en effet confirmé. Malgré un chiffre d'affaires stable à 2,3 milliards d'euros, l'exercice se termine avec un résultat net part du groupe de 19 millions d'euros (contre - 3 millions d'euros l'an dernier). Deux tiers du chiffre d'affaires est réalisé à l'étranger (un tiers en Europe et un tiers sur pays tiers).« Les résultats sont bons en valeur et en progression, et ce, dans la totalité des filiales avec un dépas­se­ment des prévisions, soulignait François Gandon, président du conseil de surveillance qui présidait sa dernière assemblée générale. De plus, nous avons également investi sur cet exercice 125 millions d'euros pour la croissance du groupe tout en stabilisant quasiment la dette. »Croissance externe et nouveaux conceptsNutriXo récolte les fruits de la profonde réorganisation commerciale et industrielle opérée depuis trois ans et poursuit sa croissance externe via Délifrance avec deux acquisitions (en Suisse et en Chine), l'ouverture de magasins (Hong-Kong, New Dehli, Italie) et le développement d'un nouveau concept de boutique haut de gamme à l'étranger « French Food Bakery ».Avec un volume stable, Malteurop développe sa production en Asie-Pacifique avec une nouvelle unité à Baoding (Chine) d'une capacité de 2,2 millions de tonnes de capacité, et ses ventes aux brasseries artisanales avec la création d'une gamme spécialement dédiée (Craft Master Malt). Malgré des conditions de marché encore difficiles, Chamtor atteint son record de blé transformé (455 000 tonnes) et renoue avec des résultats normaux­. L'exercice est satisfaisant pour Kalizea qui voit une hausse de ses volumes de production en France et en Pologne malgré un début d'année compliqué dans ce pays.L'Asie, continent sratégiqueSur cet exercice, Vivescia Industries a également procédé à son refinancement lui permettant d'être en capacité de supporter une croissance externe importante à l'avenir. « Nous rentrons dans une nouvelle phase de notre histoire, celle de la création de valeur, notamment dans les pays émergents de l'Asie, continent stratégique pour notre développement. »

Mais quid des conséquences de la mauvaise récolte 2016 sur cette stratégie de développement ? « Le PS faible du blé se répercute effectivement sur les rendements industriels de nos moulins, reconnaît Alain Le Floch, président du conseil de gérance. Des adaptations de nos process sont nécessaires, ce qui signifie un surcoût. Mais cela ne va pas bloquer nos projets. Au contraire, il faut que Vivescia Industries accélère son développement pour créer encore plus de valeur ajoutée et augmenter le retour financier vers nos agriculteurs. »

Chantal Urvoy